ANOUK

Anouk a cent douze ans. Chaque jour, elle époussette le buste en pierre recomposée de son défunt mari. Aujourd’hui, elle ne prend pas appui au bon endroit, et tombe. Étourdie par sa chute, Anouk poursuit tant bien que mal ses gestes quotidiens tandis que son imagination danse confusément avec ses fantômes et sa solitude.

“ Petite, j’avais l’impression que les vieux jouaient à être vieux, qu’ils portaient des masques. Quand je vois le visage de ma grand-mère passer de la prostration à l’enfance, je continue de le croire. Ses expressions me fascinent. J’aime aussi comment sa parole peut parfois surgir – joyeusement désinhibée ou franchement cruelle – après un long silence grave, un égarement, où résonne tout le vertige d’une vie. J’ai vingt-neuf ans, et j’ai envie d’incarner cette versatilité que je vois chez des personnes qui en ont au moins cinquante de plus.”

De et avec : Asja Nadjar

Aide à la mise en scène : Claire-Marie Daveau et Chloé Astor

Création lumières : Boris Pijetlovik et Emma Schler

Production déléguée : Compagnie LA HUTTE et Compagnie GrossesFleurs

Coproduction : Le Pour-cent culturel Migros
Diffusion : Les Effusions ; Théâtre La Flèche ; Festival de Villerville ; Le SEL à Sèvres – Festival les 48H ; Théâtre de l’Opprimé

Avec le soutien de : CPPC – Théâtre L’Aire Libre  ; Les Tréteaux de France ; Le LIEU – Espace de création artistique ; Mains d’Oeuvres ; Le Hall de la Chanson ; Le JTN – jeune théâtre national ; Le CNSAD ;  L’Ehpad de la Maréchalerie

PRESSE

« Jouer une telle femme sans la caricaturer, ni verser dans la pitié, est un défi qu’Asja Nadjar relève sans faillir. Elle a 28 ans, et un beau talent. »

Le Monde / Brigitte Salino Le 30-08-19

« ANOUK Un bijou de tact et de touché juste. Tout de noir vêtue et parlant avec l’accent suisse (fibre maternelle), elle nous fait évidemment penser à Zouc qu’elle admire sans pour autant chercher à l’imiter. Elle amorce des gestes en les laissant s’évanouir, entame des phrases sans les achever. Avec beaucoup d’humanité, l’actrice Asja Nadjar construit un personnage très attachant et inclassable, comme elle l’avait fait pour un tout autre personnage dans un spectacle de clowns donné au sein du Conservatoire puis au Théâtre Déjazet en décembre dernier. A suivre. »

Mediapart / Jean-Pierre Thibaudat Le 05-09-18

« Un très beau monologue. Sans aucun doute, Asja Nadjar et Claire-Marie Daveau, à la mise en scène, transcendent leur pari dramaturgique gonflé avec superbe. »

IO Gazette / Victor Inisan Le 02-09-19

«Elle nous surprend par sa présence et la vérité de son jeu. Une jolie performance d’actrice.»

UBU Scènes d’Europe / Chantal Boiron 10-19

« Avec peu d’effets, juste le jeu extraordinaire de la comédienne, Claire-Marie Daveau fait vivre ce récit de vie, celui d’une femme au soir de sa vie, au cerveau quelque peu embrumé, qui livre ses vérités. »

L’oeil d’Olivier / Olivier Frégaville-Gratian d’Amore Le 31-08-19

« Il y a dans ce spectacle une intelligence du regard sur la personne âgée, saisissante de sensibilité et de justesse. Pièce subtile sur le grand âge où ici le temps ne passe plus mais se mélange, se rattrape grâce au geste brillant et dramatique d’Asja Nadjar, et de Claire-Marie Daveau. Pari théâtral gagné et une belle audace !